La longue paume s'est inspirée de la courte paume, jeu à l'origine de l'introduction de la raquette dans les jeux de balles. Le matériel est à peu près semblables à celui utilisé dans cette discipline.
Le terme paume est issu du Moyen Age où l'on jouait avec la paume de la main. Dans un premier temps, les joueurs mettaient un gant pour se protéger. Ensuite, ils ont utilisé un battoir qui donnait plus de orce à la balle. Ces battoirs ont été tendus de peau pour permettre dde lancer encore plus loin.
Vers le millieu du siècle dernier, les cordes croisées qui permettaient une plus forte tension, sont apparues. Les raquettes sont donc devenues plus performantes et les balles ont été projetées beaucoup plus loin, ce qui posa le problème de la longueur du terrain.
Le problème a été résolu par le changement du type de balles. L'évolution s'est faite vers des balles faites de chiffons pressés sur lesquels on pelotonnait des fils de laine ou d'autres matières. Le tout était recouvert de cuir ou de drap. Les balles furent ensuite recouvertes de peau de chèvre ou de mouton. Un noyau de caoutchouc les rendait plus vives. Mais, depuis, elles ont radicalement changé. En effet, un joueur inventa la balle de liège recouverte de molleton. D'un diamètre de 5,5 à 6cm, elle pèse de 16 à 20gr et a entraîné un allègement de la raquette dont le poids fut ramené à 300gr.
Le jeu y a gagné en élégance, mais une adaptation aux conditions atmosphériques fut nécessaire, car les balles sont beaucoup plus sensibles au vent.
Actuellement, la raquette pèse de 275 à 300gr pour une longueur de 72cm maximum (le tamis fait environ le tiers de cette longueur). Il existe des raquettes plus courtes pour les juniors. Al'origine, le tamis des raquettes était fait de cordes de chanvre. La découverte de la boyauterie, vers la moitié du XVIIe siècle, a entraîné l'apparition des cordages en boyausx de mouton, cordages qui sont encore utilisés en concurrence avec les cordages synthétiques car, malgré leur fragilité (ils craignent l'humidité), ils sont plus performants.
A l'origine, les balles de liège étaient composées de deux hémisphères collées; à l'heure actuelle, elles comptent trois morceaux : une partie centrale et deux calottes. Un molleton taillé en deux morceaux formant un huit et cousus avec une seule couture, recouvre le liège. Leur poids idéal est de 18 gr pour les parties terrées et de 16gr pour les parties enlevées, mais selon la densité du liège, il est possible d'avoi des balles qui en pèsent 20. Cet état de fait oblige à jouer toutes les parties d'une compétition avec des balles de même poids.
Le foncier est la "pièce maîtresse" du jeu. Placé en bout de terrain, il doit recevoir et renvoyer le plus grand nombre de balles. Pour ce faire, il est assisté de trois cordiers et de deux basses volées.
Deux genres de parties coexistent :
- la terrée où le joueur qui reçoit la balle paut la renvoyer à n'importe quelle distance, avant ou après la ligne médianne appelée corde ;
- l'enlevée ;là, au contraire, le joueur qui reçoit la balle doit la renvoyer au-delà de la corde.
Dans les parties terrées, la longueur de l'aire de jeu est théoriquement illimitée. Elle est, par contre, limitée d'un côté (tir) dans les parties enlevées à quatre contre quatre, et des deux côtés pour les parties à deux contre deux et un contre un. Les équipes sont, en outre, séparées par une zone neutre longue de 7 ou 8 mètres. Ces lignes de rapport ont un rôle analogue à la ligne de fond des courts de tennis.
Dans les parties terrées, l'équipe comprend six joueurs : un foncier, deux basses-volées ou demi-volées, un millieu de corde et deux cordiers ou coins de corde. Le foncier commence à tirer et les autres joueurs suivent selon un order défini. Les équipiers peuvent permuter en cours de partie mais l'ordre des tirs doit e^tre maintenu pendant toute la compétition.
Une partie se joue normalement en sept jeux qui ne comportent pas d'avantages, sauf si les équipes se trouvent à égalité avant d'aborder le dernier jeu de la partie qui ne peut être remporté que par un écart de deux quinze.
Dans une partie enlevée, une équipe comprend quatre joueurs: un foncier, une basse-volée et deux cordiers.
Dans les parties de deux joueurs, ceux-ci partagent la tâche comme les joueurs de double au tennis.
Les parties sont arbitrées par un jury composé d'un présidennt menbre de la Fédération ou d'une union départementale (en principe). Il est généralement assisté par deux comissaires (quelquefois quatre) pris parmi des joueurs expérimentés. Ces comissaires placés de part et d'autre du terrain, circulent le long des limites latérales.
Les décisions sont prises à la majorité. Sur un coup douteux, le président ne se prononce qu'aprés avoir consulté les commissaires.
Les compétitions sont organisées de mi-avril à fin septembre, il y en a une centaine, tant sur le plan national que départemental. Les jeunes sont répartis dans quatre catégories : benjamins, minimes, cadets et juniors.
Les joueurs sont classés au début de la saison en quatre catégories.
La longue paume est un des sports qui ont participé à la renaissance sportive de la fin du XIXe siècle. En 1891, la longue paume a adhérée à l'Union des sociétés françaises des sports athlétiques. L'actuelle Fédération française de longue paume a été constitué en 1920.